Le Forez est né de vieux volcans en colère et de l’érosion de granite échappé du Massif Central.
Les rivières ont raviné en profondeur le paysage creusant les vallées en pentes escarpées. Les coteaux volcaniques deviendront le lit d’un cépage renommé le Gamay qui se déclinera en trois couleurs. Les forêts naturelles de pins et de conifères au vert flamboyant tapissent le moindre espace et s’estompent pour laisser place aux territoires agricoles.
Si c’est l’histoire « d’un pays où il faut être né pour y vivre » qu’Alain a voulu nous raconter sur son vélo c’est surtout parce c’est Son Histoire et qu’à l’origine il y à Claude.
Un petit père sagement assis dans son fauteuil se laissait distraire par notre présence, sa main gauche à l'index amputé d’une phalange jouait avec une capsule qu’il tapotait sur la toile cirée.
Après la sieste, à petits pas il avait installé la table à l’extérieur sur le gazon synthétique, dressé la nappe, déroulé le store.
Ses bretelles à pinces étaient coquettement tendues sur sa chemise blanche, ses cheveux blancs bien lissés : il attendait notre retour, il attendait son fils.
Il avait puisé toutes ses forces dans ce petit cœur de 95 ans pour faire plaisir à son fils et nous recevoir dans son petit pavillon de Montbrison.
Sur la nappe était imprimée le titre d’une chanson qui raconte que le temps est trop court pour aimer trop court comme le temps des cerises.
Dans son petit sonotone j’ai eu envie de lui murmurer qu’un instant avec lui était à cueillir comme une cerise dans le Forez.
Specials thanks to Alain pour les cols de La Pelletière, de Baracuchet, des Limites et de l'Homme Mort.
Grand respect à Pierrette qui a dépassé bien des limites.
Remerciements au Forez qui nous a offert son plus beau spectacle naturel !
Carole de l'AC MIONS